Le Kagami Biraki ou Kagami Biraki Shiki était l’une des principales cérémonies dans la fête du nouvel an du Japon ancien. Il est fêté le 11 janvier au Japon, et signifie « briser le miroir ».
A l’époque féodale, chaque famille de samouraïs offrait le kagami mochi (gâteau de riz en forme de miroir rond) aux armures appartenant au chef de famille ou à ses fils, et priait pour leur succès dans les guerres. Quelques jours après, elles coupaient ces gâteaux en morceaux et les préparaient avec l’oshiruko (soupe de haricots rouges avec des gâteaux de riz) et le zôni (soupe bouillie avec des légumes et quelques pièces de gâteaux de riz), que la famille et les invités mangeaient ensemble. Le gâteau de riz échangé symbolisait, et symbolise encore, le miroir dans lequel chacun devait se regarder pour faire le bilan de l’année écoulée.
Avec le déclin de la classe militaire, cette coutume est tombée en désuétude mais elle est encore pratiquée dans quelques ryus (écoles d’arts martiaux), quoique certaines modifications aient été faites pour l’adapter aux temps présents.
Dans le Kagami Biraki du Kodokan, l’oshiruko traditionnel est servi à tous les membres et invités présents. Avant le repas, il y a un échange de compliments de nouvel an entre le président, le professeur et les membres représentatifs. Il y aussi une démonstration de kata et de randori, suivie de l’habituelle cérémonie de promotion. Puis vient la cérémonie des vœux au cours de laquelle les élèves offrent à leurs enseignants et responsables des petits présents.
En une telle occasion, l’esprit des maîtres passés est aussi vénéré. Chacun parle de l’entraînement de l’année qui vient de s’écouler, du dojo propre et préparé. A l’issue de la cérémonie, les pratiquants sont prêts pour une nouvelle année d’étude et de pratique de leur art.